Théodora Barat, née en 1985, vit et travaille à Pantin, France. Elle a étudié aux Beaux Arts de Nantes avant d’intégrer le Fresnoy - Studio National des Arts Contemporains. Elle se développe depuis un travail entre le cinéma et les arts plastiques touchant à la sculpture, à l’installation et au film. Son travail a été présenté à la Emily Harvey Foundation et l’Elizabeth Foundation for the Arts (New York), à Nuit Blanche (Paris), à la Friche de la Belle de Mai (Marseille), à Glassbox (Paris), ou encore au CAC Vilnius (Lituanie), et en programmation vidéo au Palais de Tokyo, à la Villa Médicis ainsi que dans de nombreux festivals internationaux.
Théodora a obtenu son doctorat, dirigé par Luc Benoît à la Guillaume (Université de Rouen) et Isabelle Prim (ésam Caen/Cherbourg), en décembre 2024.
Site internet
Exposition "Four corners studio" - Février 2023
Soutenance de thèse
Four Corners : Désert fourmillant, zone sacrifice, objet de représentations
Date : 12 décembre 2024
Horaire : 14h-18h
Lieu : IRIHS - Institut de Recherche Interdisciplinaire Homme et Société, Salle 2. Université de Mont-Saint-Aignan
Jury :
- M. Luc BENOIT À LA GUILLAUME (Université de Rouen Normandie ; co-directeur de thèse)
- Mme Céline FLÉCHEUX (Université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis ; examinatrice)
- Mme Marta PONSA (Jeu de Paume ; examinatrice)
- Mme Isabelle PRIM (École supérieure d’arts et médias de Caen ; co-directrice de thèse)
- M. Olivier SCHEFER (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; rapporteur)
- M. Dork ZABUNYAN (Université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis ; rapporteur)
Résumé
Cette recherche porte sur l’empreinte de l’extraction d’uranium et de l’armement militaire nucléaire dans la région des Four Corners aux États-Unis. Confrontant récit muséal et enquête de terrain, elle tend à démontrer comment la propagande infuse la narration historique et invisibilise certaines réalités irradiées.
Elle questionnera également le nucléaire comme paroxysme du paradigme techno-capitaliste et comme réinvestissement de la figure du pionnier. Nous étudierons aussi les résurgences nucléaires dans d’autres domaines comme le Land Art et le cinéma.
Cette étude démontrera enfin comment les États-Unis sont un incubateur du colonialisme nucléaire. En opposition à ce regard colonial, le désert sera présenté non pas comme une zone aride et stérile, mais comme un écosystème fourmillant afin d’envisager une représentation en résistance.